(disponible sur http://www.lesacteursdelombre.com/Ombres/Interview/detail.asp?rnInterview=278)
1. Salut Aurélien ! Peux-tu présenter Dreaggan aux lecteurs des
Acteurs de l’ombre qui ne vous connaissent peut-être pas
encore ? Line-Up, parcours musical des membres.
DREAGGAN est un groupe de heavy-thrash métal
qui s’est formé en 1998. A l’origine nous étions un
trio. Puis j’ai confié la basse à JB Chalmandrier (AEGIRSON)
et ensuite à Nicox. En 1999 nous avons sorti notre 1er CD, le
très heavy « Back To Metal » qui a remporté un franc succès. En
2003, Xavier Moutrille (AOP) a remplacé Thomas aux guitares. Nous
avons réalisé « Good-Bye Bastard » en 2004 puis Thomas a repris
son poste de lead guitare. Xavier est toujours un membre à part
entière du groupe. Il est à présent ingénieur du son et second
guitariste.
2. Votre album Good Bye Bastards ! date de
2004. Avec le recul peux-tu nous dire quel regard tu portes sur
ce dernier. En es-tu complètement satisfait ?
Good Bye Bastards est notre album le plus abouti.
Il marie très bien les riffs heavy et les passages thrash. De
plus, il est plus accessible que son prédécesseur. Cet album nous
a permis d’ouvrir certaines portes pour la distribution
de son successeur. C’est donc un franc succès. Cependant,
avec le recul, je pense que la production aurait pu être améliorée
et que le son aurait mérité d’être plus imposant.
3. Je crois savoir que vous êtes actuellement
en train de travailler sur votre prochain album. Est-ce que tu
peux nous en parler un petit peu.
Oui, Thomas et Xavier travaillent actuellement
sur le prochain album. Cette fois-ci, Thomas composera toutes
les parties musicales et il sera épaulé par Xavier pour ce qui
est des arrangements mélodiques. Sur cet album, je ne composerai
que les lignes de chant et les paroles. Pour l’instant,
je ne peux pas vous en dire beaucoup plus car l’étape de
composition n’est pas encore terminée. Je peux seulement
vous annoncer qu’il sera beaucoup plus varié et ambitieux
que ses prédécesseurs.
4. Qu’en sera-t-il au niveau de la production
et de la distribution ? Est-ce que vous avez déjà des contacts
?
Suite au succès de « Good Bye Bastards », deux
propositions intéressantes nous ont été faites. En principe, le
futur album sera co-produit et distribué professionnellement.
5. Dreaggan existe maintenant depuis pas mal
d’années, est-ce que vous arrivez facilement à faire des
concerts en dehors de votre région, surtout au vu du style dans
lequel vous évoluez ?
Il est vrai que notre style musical n’est
pas des plus populaire. Cependant l’ambiance de bordel généralisé
qui dégage de nos concerts nous a donné une sérieuse réputation
scénique dans notre région. Nous espérons que la distribution
officielle du futur album nous permettra de sortir plus souvent
des frontières de la bourgogne-franche-conté.
6. Quel rapport entretiens-tu avec la scène
? Est-ce que c’est un exercice que tu affectionnes tout
particulièrement ?
Très honnêtement, la scène est la raison pour
laquelle je me suis tant investi dans ce groupe. En effet, les
concerts me rendent complètement fou et je me comporte dans un
troquet comme dans un stade de 30 000 personnes. Pour moi aucun
album ne peut remplacer l’ivresse de la scène.
7. Peux-tu dire à nos lecteurs ce à quoi ils
peuvent s’attendre en venant voir Dreaggan en concert. J’imagine
que l’ambiance ne doit pas être triste.
C’est le moins que l’on puisse
dire. Pour être succin, nos concerts sont toujours une débauche
d’alcool, de fureur et de sueur ! Bien souvent, cela se
termine avec des pogos des membres du groupe dans le public et
des gars qui viennent brailler dans les micros. Par contre, si
vous n’aimez pas l’alcool et la franche camaraderie,
ce n’est pas la peine de venir.
8. Si les textes de Dreaggan abordent parfois
des thèmes assez graves, je trouve qu’il se dégage tout
de même toujours de votre musique une énergie plutôt positive
et communicative. Quelles sont à ce niveau vos principales influences
?
Les textes abordes des thèmes de société qui
me tiennent à cœur : l’alcoolisme, le chômage ou bien
encore l’aliénation au travail. Cependant, les chansons
sont conçues pour faire participer le public et nous sommes plutôt
des bons vivants. Cela se traduit dans l’ambiance positive
de nos compositions.
Au niveau musical, nos principales influences sont Iron Maiden,
Metallica et Manowar. Cela explique le caractère entraînant de
nos chansons. Mais nous avons également apporté notre patte personnelle
en ajoutant des sonorités modernes ainsi que des passages franchement
thrash.
9. Comment vois-tu la scène metal française
évoluer dans les années à venir ? Est-ce que tu penses que le
heavy peut revenir en force auprès des jeunes metalleux qui semblent
être de plus en plus attirés par le black ou le death ?
Personnellement, je ne me préoccupe pas beaucoup
de la scène française. Cela fait bien longtemps que j’ai
abandonné l’idée de revoir une véritable percée du heavy
métal dans notre bon vieux pays. Je n’écoute quasiment que
des groupes américains et anglais. Je regrette seulement que les
grandes formations ne passent qu’à Paris et qu’il
n’y ait pratiquement aucun grand festival de métal en France.
10. Tu dis qu'il n'y a pratiquement pas de
festival metal en France (ce qui est vrai) mais j'aimerais savoir
tout de même ce que tu penses du Fury Fest? Ca commence à devenir
assez gros maintenant et comme ils sont désormais autant orientés
metal que hxc, est-ce que c'est un fest dans lequel vous aimeriez
éventuellement vous produire?
Il est vrai que l'affiche du fuyfest de cette
année était très intéressante. Malheureusement, j'avais réservé
mon WE pour Maiden au parc depuis un bout de temps. Je n'ai donc
pas pu m’y rendre.
En tout cas, j'adorerais partager l'affiche avec des groupes de
la trempe de Motörhead. Ce genre de festival nous réjouirait totalement.
11. Je te laisse le mot de la fin, si tu as
quelque chose à ajouter n’hésite pas.
Je voudrais profiter de cette interview pour
remercier tous les fans qui nous supportent depuis « Back To Metal
». Quand aux autres, je les invite à télécharger quelques morceaux
sur www.dreaggan.fr.st et à jeter une oreille sur « Good-Bye Bastards
».
A bientôt